Le
jeu à Troyes
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Le
FC Nantes a balbutié son football
à tous les niveaux. Le physique,
le collectif, le jeu, la concentration
ou encore le coaching, tout aura
été tiré par les cheveux du coté
des Jaunes et Verts. Autant de médiocrité
ne pouvait suffire face à des Troyens
volontaires, sous l’impulsion d’un
Jean-Marc Furlan audacieux et offensif
dans ses choix tactiques.
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Le
match débute pourtant de la meilleure
des manières pour les Canaris, qui
marquent dès la 4ème minute de jeu.
Mauro Cetto s’efface habilement
sur un coup-franc de Boukhari,
Kouassi est piégé par la feinte
de l’Argentin et trompe Le Crom,
le FC Nantes mène 1-0.
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Tout
laissait penser que ce but allait
libérer les joueurs de Serge Le
Dizet, mais au contraire,
les Troyens qui see
réveil. Lachuer, Jaziri et Gigliotti
ne cessent de se montrer dangereux
et sans un très bon Stojkovic, les
Aubois seraient revenus au score
avant la pause.
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Durant
toute la première période, les Canaris ont beaucoup
de mal à sortir de leur moitié de terrain et à venir
provoquer dans les 20 derniers mètres adverses.
Les joueurs de Serge Le Dizet perdent trop vite
le ballon. Wilhelmsson et Capoue jouent trop bas,
trop occupés à défendre, alors que la meilleure
défense c’est l’attaque.
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Diallo
est donc esseulé aux avant-postes. Pourtant il se
bat, propose des solutions, mais dès qu’il reçoit le
ballon, il est seul, Boukhari n’a pas la condition pour
faire un match plein et lui assurer un soutien intéressant.
C’est pourtant Mamadou Diallo qui donnera l’exemple
en fin de première période. Il percute plein axe, bénéficie
d’un contre favorable qui l'aide à éliminer Faye
et Kouassi. L'attaquant malien se présente alors face
à Le Crom, mais en bout de course le Nantais manque
de précision et sa frappe rase la barre transversale.
Mais l’intention est là, ce qu’il faut maintenant, c’est
percuter collectivement.
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En
deuxième période, malgré le bon travail de Saïdou et Faé dans
l’entre jeu, malgré l’abnégation de Wilhelmsson à suivre les
consignes, le FC Nantes n’enchaîne pas de mouvement collectif.
Une seule fois, on a pu voir un bon échange en une touche de
balle, dans l‘animation offensive. Lors d’un jeu à deux entre
l’international suédois et Oliech. C’est trop peu et comme la
finition laisse à désirer, on s’ennuie devant un tel spectacle.
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A
part cette action et la dernière occasion de Faé en toute fin de
match, le FC Nantes aura souffert durant cette deuxième mi-temps.
Et Serge Le Dizet n’offre guère de solutions, contrairement à Jean-Marc
Furlan qui, à l’heure de jeu, ose aligner un 4-3-3 ! Certes l’Estac
venait d’égaliser, ce qui peut expliquer la confiance retrouvée.
Mais Furlan, par son choix tactique, prouvait que ce point du match
nul ne lui suffisait pas, il en voulait plus, et ses joueurs le suivaient
dans sa demande.
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Cette
égalisation troyenne aura été aussi insolite que le premier but nantais.
Guillon , sous la pression de Jaziri, vient s’interposer sur un ballon
en cloche derrière sa défense, Stojkovic sort peut-être un peu précipitamment
et Guillon (64e) le lobe maladroitement. Un but partout, balle au centre.
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On
pouvait penser que le FCN allait enfin se révolter, se sortir les tripes.
Non, au contraire, sur l’engagement les Troyens récupèrent tout de suite
le ballon et se montrent encore dangereux.
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Il restait une vingtaine
de minutes, on espérait du changement, Wilhelmsson était cuit, il se traînait,
démoralisé par le peu de ballons intéressants à jouer et pourtant il s'est
battu,
a défendu et a proposé des solutions, mais en vain. Il faut dire que tous les
joueurs n’offrent pas le même rendement et c’est choquant, surtout dès le
début de saison. Si tous pouvaient exprimer la même envie que Faé, Cetto,
Signorino, Saïdou, Wilhelmsson ou encore Diallo (sorti on ne sait pourquoi
à la pause), ça ressemblerait peut-être à une équipe…
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Serge
Le Dizet avait encore Keserü et Rossi comme solutions offensives, mais il
n’en utilisera aucune pour essayer de faire la différence. Si on peut comprendre
son agacement quant aux propos de Roussillon en ce qui concerne sa gestion
des entraînements, on aura du mal à le défendre quant à ses choix tactiques
pour cette rencontre face à Troyes. Déjà pour la composition, il choisit
d’aligner un 4-5-1 avec un seul défenseur de métier et trois joueurs à qualité
offensive sur le banc. Tout ça peut paraître incohérent.
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Finalement
les Canaris s’en sortent bien, ce point était inespéré compte tenu de la
domination troyenne et du nombre d’occasions franches qu’ils auront eu.
Les joueurs de Jean-Marc Furlan n’ont pas obtenu le résultat qu’ils méritaient,
c’est un fait. Ce soir ils étaient les plus forts dans le jeu, dans l’envie
et sans un grand Stojkovic, les 3 points leur tendaient les bras.
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La
Maison Jaune est déjà dans le doute, 2 petits points en 3 matchs joués
et une 14ème place au classement, à 5 longueurs du leader marseillais. Il
ne reste plus qu’à prier que joueurs et coach nantais se réveillent et qu’ils
nous montrent que le FC Nantes n’est pas mort, car là, ça en a tout l’air.
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