On notera quand même que les Nantais ne semblent pas complètement abattus puisqu’ils repartent à l’attaque immédiatement, mais cet élan est coupé net, seulement un petit quart plus tard, par l’incontournable André-Pierre Gignac ! Ce dernier récupère le ballon côté gauche, va fixer l’inqualifiable Mauro Cetto, se joue de celui-ci avec la facilité d’un attaquant habitué aux joutes de la Champion’s League, et termine son œuvre en déposant une merveille de feuille morte dans la lucarne opposée de Vladimir Stojkovic. Certains esprits chafouins diront que ce tir n’était même pas voulu, laissons plutôt le bénéfice du doute à un jeune joueur de L1 qui par sa mobilité, sa fougue et sa prise de risque a amplement forcé le destin. 3-1 pour les Merlus au bout de seulement 26 minutes de jeu : pour une réaction d’orgueil de la part des Nantais, on a été servi !

C’est sur ce score que la mi-temps fut atteinte sans que l’on puisse observer la moindre esquisse de révolte nantaise. Au contraire, à l’accablement du score, est venue s’ajouter la perte du capitaine Loïc Guillon, sorti sur blessure à la mi-temps, et remplacé par le tout jeune Karim El-Mourabet. Ce changement et, on imagine, un discours musclé du coach ligérien dans les vestiaires ont semblé avoir donné un regain au FCN qui manifeste quelques velléités offensives en particulier par Julian Herman Rossi, meilleur homme nantais ce soir, et aussi le vieux grognard Frédéric Da Rocha. Mais ces deux hommes sont desservis par le manque de mobilité de leurs partenaires. Et alors que Nantes semble refaire surface, suite à un relâchement fort compréhensible des Lorientais, l’innommable Mauro Cetto, encore lui, trouve le moyen de récolter son deuxièmement avertissement du match, synonyme d’exclusion, à la 78ème minute, annihilant par le fait même tout espoir pour son équipe. Cette expulsion peut s’apparenter à une faute professionnelle quand on se rappelle la sortie sur blessure de Loïc Guillon quelques minutes plus tôt. Dès lors, la fin du match ne veut plus rien dire et la rentrée de Claudiu Keserü à la place de christian Wilhelmsson n’y change rien. Il ne reste plus qu’à saluer la performance des Merlus qui auront montré toutes les valeurs qui désormais ont fui la Maison Jaune.

Qu'elle triste soirée, une défaite 3-1, Guillon blessé, Cetto expulsé, des joueurs incapables de montrer un semblant de début de révolte, excepté deux des trois rentrants à savoir Julio Herman Rossi et Frédéric Da Rocha. Quel triste début de championnat également : 2 point en 4 matches, en ayant rencontré des « pointures » dans 3 de ces 4 matches. Les quinze jours à venir s’annoncent particulièrement difficiles pour Serge Le Dizet (à moins que « l’ambitieux  » président nantais n’en décide autrement d’ici là !), qui va devoir composer avec les absences des nombreux internationaux du FCN (où sont-ils, sur le terrain, ces fameux internationaux ?) pour préparer la réception d’un tout autre client que le FCL, à savoir le LOSC, solide troisième du dernier championnat.

Qu'elle est loin cette fameuse 6ème place annoncée par notre « admirable » président. Il serait temps que le peuple jaune ouvre les yeux, une équipe qui depuis maintenant 5 ans perd sciemment ses meilleurs joueurs, change d’entraîneur à peine tous les deux ans, renie ses propres valeurs en privilégiant l’incorporation d’éléments extérieurs (et nous ne remettons pas leur qualité en doute en constatant ça) plutôt que de faire confiance à la jeune garde nantaise, ne peut prétendre rivaliser avec les meilleures équipes du championnat. Par contre, elle se doit de comprendre rapidement que ses concurrents directs, à savoir Valenciennes, Sedan, Toulouse, Nice, Troyes, Lorient, ne vont pas lui faire de cadeau en ce qui concerne la lutte pour le maintien, désormais seul et unique objectif à court terme pour notre club favori.