À
moitié plein, à moitié vide...
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Cetto
blessé, la principale tâche de Georges
Eo, à l’heure de composer son équipe
de départ, était de choisir entre
Guillon et El-Mourabet pour remplacer
le nouveau capitaine du FCN. Dans
une logique de prime à l’expérience,
l’ancien capitaine retrouvait sa
place. Signorino, quant à lui, retrouvait
son couloir gauche puisque Norbert,
son suppléant de la semaine dernière,
était suspendu. Ainsi, le FCN abordait
son match face à Sedan dans une
configuration somme toute similaire
à celle qui l’avait vu dominer dans
les grandes largeurs le fantôme
de l’équipe monégasque. Malheureusement
pour le FCN, et heureusement pour
le championnat de France, toutes
les équipes ne sont pas aussi indigentes
que celle de la principauté. Ainsi,
les Sedanais,
pourtant derrière les Nantais au
classement, produisent du jeu comme
en témoignent les 14 buts inscrits
depuis le début de la saison au
début de la rencontre, contre seulement
8 pour les Ligériens.
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C’est
donc assez logiquement que les Sedanais
dominent la première mi-temps et
se procurent les meilleures occasions,
en particulier sur un tir de l’ex-nantais
Pujol, à la 26ème minute, qui profite
d’une mauvaise relance de Guillon,
décidément très marqué psychologiquement
par son mauvais début de saison,
pour inquiéter Briant. La défense
nantaise est mise plusieurs fois
au supplice par le brillant Belhadj
qui est impliqué dans pratiquement
toutes les offensives de Sedan.
Côté Nantais, seuls Rossi et Payet
sortent la tête de l’eau pour essayer
de construire des mouvements offensifs
dignes de ce nom mais le placement
de Diallo, seul et isolé en pointe,
ne traduit par une volonté de porter
le danger devant les cages sedanaises.
Et c’est pourtant le FCN qui va
ouvrir le score en toute fin de
première période sur une contre-attaque
durant laquelle Rossi décale idéalement
Payet sur la gauche de la surface
qui prend sa chance et marque son
troisième but de la saison. 1-0
pour le FCN à la 43ème minute contre le
cours du jeu.
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Bien
que ballotté, le FC Nantes avait fait
le plus dur, à savoir ouvrir la
marque… Il ne restait plus qu’à capitaliser
en seconde mi-temps mais c’était
sans compter des Sedanais au pied
du mur, qui dès la reprise reprennent
leur main mise sur la partie. Pasqualetti,
le nouvel entraîneur des Sangliers, fait
rentrer un attaquant supplémentaire,
Marin, à la place d’un milieu de
terrain dès la 54ème minute. Cette
volonté offensive est récompensée
peu de temps après puisque Pujol,
ancien pensionnaire de la formation
nantaise, se rappelle aux bons souvenirs
de la Maison Jaune, en convertissant
l’offrande de Lachor, au milieu
de la défense nantaise… Un vrai but
d’avant-centre qui vient relancer
les locaux. Un but partout à la 61ème minute
de jeu.
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Les
changements suivants révèlent clairement
quelles sont les options tactiques
choisies par les deux techniciens
pour la dernière demi-heure : l’entrée
en jeu de l’offensif Maurice-Belay
à la place de Lachor côté sedanais
(63ème minute) précède de peu celle
de Capoue à la place du buteur nantais
Payet (64ème minute). Et comme si
cela n’était pas assez convaincant,
Georges Eo finit de bétonner son
équipe en faisant entrer El-Mourabet
à la place de Rossi à la 73ème minute.
Autant dire que la mission des joueurs
nantais est dès lors de tenir le
résultat. Et ils le font sans trop
forcer se contentant de contenir
les assauts sedanais plus brouillons
les uns que les autres. L’entrée
d’Oliech à la 92ème minute en remplacement
de Diallo n’aura servi qu’à gagner
un petit 30 secondes en toute fin
de match.
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Quelles
conclusions tirées de ce match qui
ressemble à la fameuse bouteille
à moitié pleine ou bien à moitié
vide ? Il est certain que quand
on mène sur le terrain d’un concurrent
direct pour le maintien, on peut
difficilement se satisfaire d’un
match nul comme score final. Cependant,
si on s’attache à la physionomie
du match, on peut quand même s’estimer
heureux de ce résultat nul somme
toute assez flatteur. Autre point
de satisfaction, les prestations
de Briant, Faé, Saïdou, Payet, Rossi
qui à des degrés différents démontrent
une constance de bon augure pour
les prochaines joutes. Du côté des
moins, les performances de Diallo
et Wilhelmsson posent problème mais
est-ce véritablement de leur ressort.
On veut bien que le recrutement
d’un « grand » avant-centre, genre
Moldovan, soit nécessaire mais il
serait judicieux, au préalable,
de se demander ce qu’il ferait isolé
comme l’est Diallo sur ce genre
de match. Quant au suédois, il est
relativement clair que ce n’est
pas un joueur qui porte l’équipe
sur ses épaules. Il est assurément
un très bon joueur mais qui doit
évoluer dans une équipe gagnante
pour s’exprimer à sa juste valeur.
Le FCN n’est pas cette équipe pour
l’instant.
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Finalement,
ne perdons pas de vue l’essentiel
: Le FCN joue et jouera le maintien
toute la saison… de ce point de
vue, les deux points abandonnés
à la 60ème minute peuvent coûter
très chers en fin de saison et ils
n’auraient assurément pas été de
trop avant la série de 4 matches
délicats qui attend la Maison Jaune...
réceptions de l’ASSE et « des cons
du PSG », dixit Eo et déplacements
à Lens et Rennes qui vient de s’offrir
le scalp de l’OL, excusez du peu
!
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