Nantes
progresse dans la médiocrité
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Le
FC Nantes voit s’éloigner le wagon
du maintien après ce piètre résultat
contre le Paris Saint-Germain. Les
Canaris restent scotchés à la 18ème
place du classement avec 12 malheureux
points en 15 matchs. Ce résultat
nul coûte cher, car si Monaco et
Nice, respectivement 16 et 17ème,
ne comptent qu’un point de plus,
Rennes, Paris SG, Auxerre et Valenciennes,
classés de la 12ème à la 15ème place,
ont
fait le trou, avec 4 points d’avance sur l’AS Monaco…
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Marche
silencieuse... |
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Après
les événements tragiques de jeudi soir, il était difficile de revenir
au sport et au football. Pourtant tout avait été mis en œuvre pour
que l’avant-match se déroule dans le calme. Un
millier de supporters parisiens avaient fait le déplacement sur les
bords de l‘Erdre. Une bonne centaine d‘entre eux, proches du groupe
« Boulogne Boys », encadrée par une cohorte de policiers et escortée
par bon nombres de journalistes, avait organisé une marche silencieuse
d‘Haluchère à la Beaujoire. Une marche précédée d’une bâche sur laquelle
était écrit « Pouvoir Assassin.
Vérité pour Julien »
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Julien,
c’est ce jeune de 25 ans qui est mort jeudi soir, suite à une course folle
et tragique dans les rues de Paris. Julien et ses potes coursaient un supporter
de Tel-Aviv, après la défaite au Parc des Princes. Plusieurs dizaines
de sauvages, qui proféraient des menaces, des injures racistes et antisémites...
Une meute qui courait après un seul homme, un lynchage quoi. On pouvait
entendre « sale nègre », « sale juif » ou encore « Le Pen
président », le tout accompagné de cris de singes et de saluts nazis…
Un policier avait fait son métier, s‘était interposé, mais seul face à une
centaine, jeté au sol et frappé, il avait dégainé son arme de service et
tiré, atteignant Julien mortellement et blessant un autre supporter parisien.
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Cette
marche silencieuse, cette bâche avec cette inscription, c’était comme un
doigt d’honneur aux véritables victimes, le jeune supporter de Tel-Aviv
et le policier, car pour eux, aucune mention sur la bâche, aucun regret
affiché. Mais comme l’un est juif et l’autre noir…
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Place
au football, s'il en reste... |
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Essayons
d’oublier ces faits inexcusables et intolérables, revenons au football,
à ce jeu qui existe encore sur quelques terrains de sport. Car hier soir
à la Beaujoire, si quelques supporters parisiens pas fréquentables avaient
pu pénétrer dans l’enceinte du stade après avoir trimballé une bâche vierge
de remord sur plusieurs kilomètres, le jeu n’était pas au rendez-vous, et
à ce sujet les Parisiens n’étaient pas les seuls responsables…
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Georges
Eo devait faire avec les absences de Franck Signorino et Dimitri Payet.
Mais comme un malheur n’arrive jamais seul, Mauro Cetto, victime d'une blessure
au mollet durant l‘échauffement, devait déclarer forfait et allonger la
liste des joueurs indisponibles.
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Malgré
tout, le coach nantais proposait une équipe offensive sur le papier. Vladimir
Stojkovic faisait son retour dans la cage, au détriment de Vincent Briant
qui payait seul les erreurs de son équipe lors des matches précédents. Il
ne devait pas y avoir assez d’instabilité dans le groupe, alors pourquoi
ne pas en ajouter davantage… En défense, Jean-Jacques Pierre et Kévin Das
Neves formaient la charnière centrale alignée contre l’ASSE pour la déconvenue
que l’on sait. Sur les côtés, Eric Cubilier et Guillaume Norbert. Au milieu,
Frédéric Da Rocha, capitaine d’un soir, soutenait le travail de récupération
d’Alioum Saïdou et d’Emerse Faé. Julio Hernan Rossi, Mamadou Diallo et Dennis Oliech
étaient chargés de faire plier la défense à cinq, mise en place par Guy Lacombe.
Le technicien parisien avait choisi d’aligner un 5-4-1 que certains jugeront
défensif, face au 4-3-3 de Georges Eo…
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Paris
libéré... |
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Mais
sur le terrain, ce sont surtout les Parisiens qui ont fait le jeu et qui
auraient mérité de s’imposer. Dès le coup d’envoi le pauvre Vladimir Stojkovic
allait chercher le ballon au fond de ses filets suite à une multitudes d‘erreurs
individuelles et collectives dont profitait Bonaventure Kalou (2e), parfaitement
servi par Boukari Dramé. Quelques instants plus tard, l’international serbe
sauvait la baraque en sortant au devant de Pedro Miguel Pauleta qui profitait
des nouvelles largesses défensives nantaises. Au terme du premier quart
d’heure, on ne donnait pas cher de la suite des évènements pour la Maison
Jaune tellement la prestation des joueurs nantais était médiocre. La situation
aurait pu être pire, puisque Jean-Jacques Pierre a pu finir le match après
avoir donné un coup de coude volontaire et antisportif sur Amara Diané,
qui avait pris de vitesse le défenseur haïtien et filait au but.
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La
pause était sifflée sur le score de 0-1 pour Paris, résultat on ne peut
plus logique.
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Da
Rocha opportuniste... |
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Dès
le début de la seconde période, le PSG aurait pu obtenir un penalty suite
à une faute de Guillaume Norbert sur Amara Diané, mais monsieur Coué n’a
pas bronché. Nantes sans forcer, sans se révolter, sans jouer, s’en sortait
finalement pas trop mal et comme Paris n’arrivait pas à faire le break,
on devinait ce qu’il allait arriver…
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Il
aura fallu attendre près d’une heure de jeu pour voir le FC Nantes monter
d’un cran et se décider à attaquer, en faisant bloc. Mais ça restait brouillon
et les joueurs abusaient de longs ballons, signe d’impuissance à déstabiliser
la défense adverse.
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Il
restait 15 minutes de jeu environ, on entendait quelques « Roussillon
démission » dans les travées de la Beaujoire, quand Frédéric Da Rocha
a décidé de faire un pied de nez au football. Milos Dimitrijevic adresse
un très bon centre de la droite, Bernard Mendy essaie de s’interposer à
la limite des 5 mètres 50, et là, arrivant de nul part, le nez en avant,
sans peur du contact, Frédéric Da Rocha égalisait sur un but chanceux
certes, mais opportuniste.
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Pauleta
aura l’occasion d‘enfoncer un peu plus le FCN dans les dernière minutes,
mais l’international portugais n’était pas dans un grand soir. Finalement
les deux équipes se séparaient sur un score de parité qui ne fait l’affaire
de personne, surtout pas de la Maison Jaune. Nantes ne sort pas de la zone
rouge et peut s’estimer heureux d’avoir arraché 1 point, sans quoi la situation
serait catastrophique. Mais ne l’est-elle pas déjà ?
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Derby
de l'Ouest à l'horizon... |
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Le
week-end prochain s’annonce un autre match décisif dans la course au maintien,
le FC Nantes se déplacera à Rennes. Il faut espérer que le FCN ne perde
pas au stade de la route de Lorient, car ce serait dramatique. Une défaite
qui pèserait lourd dans l’avenir du club…
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Et
si c’était le cas, si le FCN perdait contre le SRFC, serait-ce une raison
pour imiter quelques supporters de la capitale, oubliant que le foot est
un sport, un jeu et qu’à l’issue de chaque match ou presque, il y a un vainqueur
et un vaincu ?
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