Match
nul et c'est un euphémisme !
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Le
FC Nantes voit s’éloigner un peu
plus ses chances de maintien. Une
première période à oublier, aucun
tir cadré, aucune occasion franche
de part et d'autre. Il aura fallu attendre plus
d'une heure de jeu pour voir, enfin, les Canaris
faire
un semblant de révolte collective. Emmenés par un
percutant Dimitri Payet, Claudiu Keserü et Mamadou
Diallo ont pourtant péché dans la finition. Finalement,
le FCN et le MUC72 se sont séparés logiquement sur un
score nul et vierge, qui reflète parfaitement la
physionnomie du match.
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« Silence
on
coule » |
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Le
MUC72 se présentait à la Beaujoire sans avoir jamais battu le FC
Nantes en championnat. La saison dernière, les Manceaux 72 s’étaient inclinés
1-0 sur une réalisation de Claudiu Keserü
(19e sp).
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Guillaume
Norbert n’était pas aligné par Georges Eo. Le technicien nantais a jugé
le joueur trop fragile et il a préféré ne pas prendre de risque. Le latéral
nantais se ressentait encore d’une douleur à la cheville lors du dernier
entraînement de vendredi.
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C’est
un 4-5-1 assez offensif qui était proposé en début de rencontre. Dimitrijevic
retrouvait un rôle axial, de relayeur, avec Saïdou à la récupération. Derrière,
l’axe central était composé de Cetto et Pierre, alors que Cubilier et Signorino
jouaient sur les côtés. Offensivement, dans les couloirs, on trouvait Payet
à gauche et Faé à droite, enfin sur le papier, car dans le jeu ce fut loin
d’être le cas. Rossi évoluait en soutien de Keserü, préféré à Diallo.
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Les
24 000 supporters présents au stade de la Beaujoire, dont certains arboraient
une banderole « Silence on coule », pouvaient donc espérer un
peu d’audace et attendaient au moins une réaction de leurs favoris. Mais
une fois encore, le spectacle n'a pas été au rendez-vous. Nantais et Manceaux
ont fait un match nul, dans tous les sens du terme et cette soirée est à
oublier au plus vite.
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Le
cul
qui
gratte |
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Il
fallait être courageux pour rester le cul posé dans les gradins de la Beaujoire,
après quarante cinq premières minutes ternes et sans vie. Aucune révolte
de la part des Canaris, qui devaient pourtant s‘imposer pour garder une chance
de se maintenir dans l‘élite. Le Mans pouvait se contenter de rester en place
et jouer les contres, ils n’avaient pas à faire le jeu, ils ne sont pas
dans la même situation que la Maison Jaune. Heureusement d’ailleurs, car
contre cette faible équipe nantaise, avec un peu plus d‘audace et d‘esprit
offensif, Le MUC avait un bon coup à jouer pour se replacer au classement et
se hisser dans le première moitié de tableau.
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En
manque de tout, notamment collectivement, les Canaris n'ont jamais su mettre
en défaut la défense adverse. Le bloc équipe proposé par Frédéric Hantz
n‘a absolument pas souffert pendant toute la première période et la pause
était sifflée sur un score nul et vierge.
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Payet
sort du lot |
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La
seconde période débutait comme la première, aucune maîtrise tactique et collective
pendant plus d‘un quart de jeu. Il aura fallu attendre la 70ème minute pour
voir enfin, les Nantais se bouger et montrer davantage d'envie. Jusque là,
si le jeu revenait par bribes, il restait sans précision et le dernier geste
ou la dernière passe n’était pas appliqué. Les Manceaux n'avaient guère mieux
à proposer, se contentant de jouer le point du match nul, en attendant les
dernières minutes et une hypothétique action salvatrice.
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A
vingt minutes du coup de sifflet final, le groupe de Georges Eo se mettait donc
à pousser collectivement, le bloc équipe jouait plus haut et surtout à terre,
comme si les joueurs avaient retrouvé leur tête et décidé de s‘en servir
un peu… Dimitri Payet montrait l’exemple, sans calculer, mais il manquait de
lucidité dans ses derniers gestes. Claudiu Keserü avait une belle une occasion
à la 71ème minute, bien décalé par l’omniprésent Payet, mais il oubliait
Mamadou Diallo,
dans l’axe, et ne cadrait pas sa frappe.
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Il
restait alors une dizaine de minutes à jouer, on se dirigeait tout droit vers
le partage des points, quand, stupeur, Le Mans ouvrait le score par l’intermédiaire
de Grafite. Silence de cathédrale qui ne durait pas, monsieur Piccirillo refusait
le but pour un hors jeu imaginaire... Ouf de soulagement ! Le FCN a eu de la chance dans son malheur...
Ce
coup de semonce réveillait un peu les Canaris. La Maison Jaune avait quelques
occasions de se montrer dangereuse. Payet percutait et provoquait encore avant
de donner de bon ballon à son partenaire Mamadou Diallo (84e), mais la frappe n’était
encore pas cadrée. Aucune des rares belles actions n’aboutissait en occasion
de but. Une dernière chance s’offrait aux Canaris, Franck Signorino servait
Diallo, mais l’attaquant nantais voyait sa reprise de la tête fuir le
cadre une dernière fois.
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Victoire
impérative contre
Bordeaux |
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Monsieur
Piccirillo sifflait la fin du match alors que retentissaient des « Rousillon
démission » dans les tribunes de la Beaujoire. Ce résultat est une mauvaise affaire pour les deux
équipes, mais c’est le FC Nantes qui reste enlisé dans les profondeurs du
classement. A
l’issue de ce match, on peut légitimement se demander si le FCN a les moyens
et l’envie de s’en sortir...
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Rendez-vous
samedi prochain pour une opposition face aux Girondins de Bordeaux, et un
deuxième match consécutif
à la Beaujoire.
Il faudra prendre
les 3 points, impérativement,
avant d'aller défier le Toulouse
FC sur sa pelouse.
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