Nantes
se paie Nice
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Luigi
Pieroni signe son arrivée d'un coup
de tête rageur et offre la victoire
au FC Nantes, au terme d'un match engagé,
rythmé et équilibré. Les deux
équipes ont eu les occasions de
faire la différence, plus le match
avançait et plus l'intensité était
forte.
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Des
gestes spectaculaires et des phases de jeu assez bandantes
auront enthousiasmé les quelques 29 000 supporters
présents au stade de la Beaujoire. Le public se
faisait écho du spectacle proposé sur la pelouse, mais aucune
des deux formations n'arrivait à faire la différence,
soit par manque de réussite, soit par trop de crispation,
soit en se heurtant au talent du portier adverse. |
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Pas
de préliminaire |
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Les
deux équipes n'avaient pas le droit à l'erreur, malheur aux vaincus, il
n'y a que dix-sept tabourets pour la Ligue 1, en fin saison. Les joueurs
de Frédéric Antonetti dominaient les ébats pendant un bon quart d'heure.
Mamara Vahirua se rappellait aux bons souivenirs de la Beaujoire dès la
première minute de jeu, mais il voyait sa frappe fuir le cadre. C'était
ensuite au tour de Lililan Laslandes (20e) de tenter sa chance
pour expédier le cuir au fond des filets d'une superbe reprise de volée,
mais Nicolas Savinaud offrait son corps pour protéger son bien. Le FCN
pouvait respirer.
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A
la demie-heure de jeu, Mauro Cetto, qui sautait déjà sur tout ce qui bougeait,
profitait d'un superbe corner frappé par Dimitri Payet. Le défenseur nantais reprenait
de la tête et obligeait Hugo Lloris à s'allonger pour sortir
le ballon qui prenait la direction de la lunette.
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Durant
les quinze dernières minutes avant la pause, les deux équipes se rendaient
coup pour coup, mais sans mettre réellement en danger le portier adverse.
On jouait alors la 43ème minute et Luigi Pieroni faisait une nouvelle fois apprécier
son apport dans le jeu aérien. Le nouvel attaquant nantais sautait plus
haut que tout le monde sur un centre de Guillaume Norbert, entré en jeu
suite à la blessure de Nicolas Savinaud (38e), mais le coup de tête du Belge
ne trouvait pas le cadre.
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La
pause était sifflée sur un score nul et vierge. Tout le travail restait à faire.
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Il
va falloir pousser |
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La
deuxième mi-temps, la période de vérité, débutait avec de meilleures intentions
du côté de la Maison Jaune. On sentait les joueurs de Georges Eo décidés à aller
de l'avant, à oser davantage. Mais tout était trop imprécis et précipité.
Julio Hernan Rossi n'était pas dans un grand soir et ne jouait pas aussi juste
qu'on pouvait l'espérer.
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A
l'heure de jeu, place au coaching, Georges Eo jouait la carte Nourdin Boukhari,
poste pour poste avec Julio Hernan Rossi. Quant à Frédéric Antonetti, il
sortait Marama Vahirua, qui n'aura pas toujours fait les bons choix, et le
remplaçait par Florent Balmont. A
la 65ème minute, les flashes s'illuminaient pour une frappe à paillettes,
dont Dimitri à le secret, mais le portier Hugo Lloris se glissait sur la photo,
au dernier moment, s'allongeant de tout son long, pour expulser le ballon.
L'action avortait, mais le travail continuait...
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Nourdin
Boukhari (75e) se rendait disponible pour le jeu collectif et il recevait
le ballon plein axe, à vingt-cinq bons mètres du but niçois. L'international
maronain prenait sa chance et mais il voyait sa frappe tendue, fleurter
avec la transversale du portier niçois.
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Touchez
ma bosse, monseigneur, elle porte bonheur |
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Il
restait 10 minutes, la tension montait, l'excitation grandissat, on sentait qu'il
allait se passer quelque chose... Fraîchement entré sur la pelouse, Rod Fanni
débordait et centrait au cordeau pour Cyril Rool (80e) qui reprenait d'une volée
magnifique, mais le "Divin Chauve" était là, bien planté sur ses
appuis, pour claquer le ballon en corner.
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Quelques
minutes plus tard, Matt Missoulou (85e), tout juste entré en jeu, éclaboussait
Guillaume Norbert à l'approche du point "G", et s'en allait défier
Fabien Barthez qui tardait à se coucher. La frappe tendue de l'attaquant niçois
embrassait le poteau, les grands gardiens ont toujours de la réussite...
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Pieroni
accouche, le FCN renaît |
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On pensait se diriger vers un très bon 0-0, mais
c'était sans compter sur le surprenant Dennis Oliech,
dans un rôle d'ailier. Il était entré en jeu à
la place de Frédéric Da Rocha, à un quart de la fin du match. L'international
kenyan débordait coté droit et adressait un centre superbement brossé, sur lequel
Luigi Pieroni dominait Jacques
Abardonado de la tête et des épaules. La dernière recrue nantaise,
au terme d'un match plein, volontaire, sans jamais
se décourager, malgré ses nombreuses tentatives
et ses rares ballons cadrés,
a
toujours été là, bien placé, allant au bout de lui-même
pour marquer ce but salvateur, et donner la victoire
à la Maison Jaune. On jouait les arrêts de jeu depuis
deux minutes et la Beaujoire pouvait jouir, enfin.
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Plus c'est long, plus
c'est bon |
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Chapeau
bas pour cette volonté affichée à se battre jusqu'au
bout, on a aimé ça. La victoire fut longue à venir,
nerveusement ce fut difficile à vivre dans le dernier
quart d'heure. On en a vu de toutes les couleurs, passant
du vert de rage au jaune cocu, du blanc comme un linge au rouge de
confusion.
Et puis il y a eu l'explosion, à la dernière minute. Des cris, des milliers
de cris, un monumental accouchement. C'était beau, c'était émouvant, mais
que ce fut long à venir. Qu'est-ce qu'il aura fallu pousser pour y arriver.
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L'espoir
fait vivre |
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En
attendant de prendre son pied à nouveau en championnat, contre
Troyes au stade de l'Aube, pour le compte de la 21ème journée, les Canaris
auront l'occasion de se parfaire à l'Amiens, en coupe de France
et en direct du stade de la Licorne.
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En renouvelant
la même volonté que celle proposée contre les Aiglons, on peut nourrir beaucoup d'espoir
quant à la suite de la saison.
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