Le 12 septembre 2006

Poker menteur au FC Nantes

La valse des mensonges et autres manipulations continuent au sein de la Maison Jaune...

Ce mardi 12 septembre, le journal Ouest-France titrait l'un de ses articles « La direction impose un huit clos historique »

La direction du FC Nantes aurait imposé « à titre provisoire au groupe sportif de l'entraîneur Le Dizet » des séances d'entraînements à « huis clos » afin de garantir la « sérénité » du centre de formation. Cette décision ferait suite à un lourd climat de crise interne qui règne à la Jonelière.

La direction du club aurait adressé un communiqué à toutes les rédactions de  presse  pour  indiquer  que   « cette  semaine,   le  Centre  sportif   de   la

Jonelière ne sera ouvert qu'aux salariés administratifs et sportifs du club » Serge le Dizet aurait fait savoir aux journalistes de Ouest-France, qu'il n'avait pas été consulté.

Ce huis clos peut sembler logique, le FCN n’est pas en état de faire le beau. Serge Le Dizet et son groupe ont effectivement besoin de travailler dans le calme, cela  pour préparer au mieux le déplacement à Valenciennes, samedi 16 septembre à 20 heures, pour le compte de la 6ème journée de Ligue 1.

Ce qui peut surprendre, c’est que ce huis clos n’ait pas été motivé par le coach nantais et qu’il dise ne pas en avoir été informé. Cela peut paraître surprenant, car c’est quand même au secteur sportif de prendre une telle décision, avant de se la voir imposer par sa direction.

Suite à cet article paru dans Ouest-France, le site officiel du club fait un communiqué qui explique : « La fermeture de l'accès à l'intérieur du centre sportif de la Jonelière n'implique pas un huis-clos des entraînements, cette semaine. Les supporters des Canaris peuvent en effet suivre les séances des joueurs de Serge Le Dizet, comme cela était le cas jusqu'à présent. »

Est-ce un huis clos, oui ou non ? Un huis clos, c’est pourtant fermé pour tout le monde, journalistes, comme supporters. Le FC Nantes ne travaillerait donc pas comme les autres et s’autoriserait un huit clos qui n’en est pas un ?

Le site officiel termine son communiqué par « L'entraîneur était d'ailleurs informé de cette décision pour laquelle il a participé à la réflexion. »

Est-ce une façon de dire que le technicien des Canaris serait un menteur ? Car quelqu’un ment dans cette histoire, mais qui ? Le coach ou le président Roussillon ?

A quoi sert un tel communiqué de presse si c’est pour dire tout et son contraire quelques heures plus tard sur le site officiel du club ? C’est à n’y rien comprendre ! A moins que…

Tout cela ne peut contribuer à la bonne sérénité du groupe, comme annoncé dans le premier communiqué publié dans la presse, par l’intermédiaire de Ouest-France. L'intervention publiée par la suite sur le site officiel du club, à part faire ressortir pas mal d’incohérences, une nouvelle fois, quant à la façon du FC Nantes de communiquer, à quoi sert-elle ? Il est difficile de comprendre le but de la manœuvre. Car il y a une manipulation sournoise qui se cache derrière tout ça, et il est difficile de ne pas y prêter attention.

Déjà, la semaine dernière, Rudi Roussillon autorisait Christian Wilhelmsson à revenir sur les bords de l’Erdre, l’avant-veille du match contre Lille. Serge Le Dizet dira ne pas en avoir été informé. La direction voudrait tout faire pour lui rendre la vie impossible, s’y prendrait-elle autrement ?

Souvenons-nous, ce genre de linge sale lavé sur la place publique aura commencé avec l’arrivée de Roussillon à la présidence du club, en juin 2005. Dans les semaines qui ont suivi, le nouvel homme fort de la Maison Jaune parlait beaucoup, annonçant des noms pour le recrutement, comme Fred, aujourd’hui à Lyon. Le Dizet avait dit ne pas avoir été informé d’un tel choix et que d’après lui, c’était peut-être du vent, ou pour détourner l’attention parce qu’une autre négociation était en cours.

Ensuite ce fut l’épisode Portillo, pour lequel Roussillon jurait haut et fort qu’un accord avait été trouvé entre le joueur et le club, et que la décision appartenait désormais au coach... Or Le Dizet avait dit avoir refusé ce joueur et que malgré cela Gripond avait été négocier quand même avec le Madrilèn et son agent.

On connaissait les phrases clés de Gripond « sous huitaine », ou encore  « réponse en fin de semaine », mais là on a un nouveau système qui a été mis en place par Roussillon, celui de désavouer publiquement l'entraîneur qu’il soutient pourtant semaine après semaine, mais toujours par voie de presse… 

Trop, c’est trop et Roussillon ne dupera personne, on aura compris que le but de la manœuvre est de pousser Le Dizet à bout et de l’obliger à partir de son propre chef.

Le président du FC Nantes joue un poker-menteur, mais il ne sait pas bluffer et ses atouts bas de gamme sont désormais trop visibles

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