Le 9 novembre 2008

Le FC Nantes ne maîtrise pas son sujet

FC Nantes 1-1 Toulouse FC :  Ligue 1 - 13ème journée

Le FC Nantes a été tenu en échec par le Toulouse FC, sur la pelouse du stade de la Beaujoire. Moullec a ouvert le score dès la 5ème minute d‘une belle frappe croisée, mais Gignac (19e) a rapidement égalisé, suite à un bon mouvement collectif. Le TFC a dominé la fin de la première mi-temps, tandis que le FCN a monopolisé le ballon en deuxième période. Les Canaris ont eu la possesion du ballon, mais sans réellement créer de danger, par manque de maîtrise technique et collective. Sur le plan comptable, ce résultat nul n’arrange personne, les Toulousains perdent une place au classement, et les Nantais n’avancent pas et voient revenir la zone rouge sur leurs talons. Les Lillois qui joueront demain au Parc face Paris SG, et les Stéphanois qui recevront Rennes, pourraient faire perdre davantage de terrain au TFC et au FCN, en cas de victoire.

Destins croisés

Cette « affiche » était l’occasion pour Baup de retrouver son ancien club, avec lequel il a connu le bon et le moins bon. Berson et Cetto étaient également de passage sur un terrain qu’ils ont fréquenté de longues années. Le stade de la Beaujoire n’affichait pas complet, avec un peu plus de 18 000 supporters présents dans les tribunes. Le prix des places y était sans doute pour quelque chose.

Après une légère amélioration au niveau du jeu, et surtout sur le plan comptable, le FC Nantes devait retrouver le chemin de la victoire, un succès que le club des bords de l‘Erdre n‘a plus connu depuis le 18 octobre, face à l‘AS Saint-Etienne (1-0), pour le compte de la 9ème journée.

Deux buts en vingt minutes

Baup alignait un éternel 4-1-4-1, avec Klasnic seul en pointe. Bagayoko et Bekamenga faisaient leur retour sur les côtés, tandis que De Freitas était laissé sur le banc et que Vainqueur n’était même pas sur la feuille de match. La rencontre débutait sur un bon rythme, sans round d’observation. Les Canaris se montraient entreprenants et ils allaient être rapidement récompensés. Maréval effectuait une longue touche qui trouvait Bagayoko pour une déviation de la tête, mais Da Rocha ne parvenait pas à conclure, et Moullec (5e), en embuscade au deuxième poteau, reprenait d’une frappe croisée qui allait se ficher dans le petit filet de Carrasso. Le FCN menait 1-0, mais ce but  avait tétanisé les joueurs au lieu de les libérer. Le TFC allait au contraire se réveiller et dominer la deuxième partie de la première mi-temps, après avoir rapidement égalisé. Sur une belle action, rondement menée, Cesar lançait Sirieix dans la profondeur, côté droit, mais ce dernier perdait son duel face à Alonzo, qui repoussait le cuir dans les pieds de Gignac (19e), très opportuniste et réaliste, qui ne lassait aucune chance au portier nantais.

Les joueurs de Casanova allaient ensuite dominer les débats, notamment au milieu de terrain. Le TFC, plus collectif et plus technique, allait pourtant se faire peur à la demi-heure de jeu. Moullec (28e), suite à un coup-franc de Maréval, profitait d’un mauvais renvoi pour reprendre le ballon sans contrôle, mais il voyait sa frappe s’écraser sur la barre de Carrasso. La Maison Jaune, dominée dans le jeu, ne se créait des occasions que sur coups de pied arrêtés. Et ce fut encore le cas à la 40ème minute, par l'intermédiaire de N’Daw, aux vingt mètres, plein axe. Le milieu de terrain nantais décochait un tir puissant sur lequel le portier toulousain effectuait une magnifique parade.

Juste avant la pause, le TFC manquait de prendre l‘avantage au tableau d‘affichage. Bien servi par Cesar, Gignac (44e) allait au bout de son action, mais il oubliait Sirieix, seul en retrait, et Alonzo repoussait la frappe de l’attaquant toulousain.

Monsieur Jaffredo renvoyait les deux équipe dos à dos, aux vestiaires, tout restait à faire.

Klasnic seul contre tous

L’entame de la deuxième période était en faveur des Canaris, qui s‘installaient dans le camp toulousain. Mais ils péchaient dans la finition, soit par manque de qualité technique, soit par absence de maîtrise collective. Maréval servait Klasnic (51e) au deuxième poteau, mais l’international croate tergiversait et était repris par Fofana, très présent. Quelques minutes plus tard, l’ancien buteur de Werder de Brême sortait sous les sifflets du public, remplacé poste pour poste par Keserü (61e). Un coaching assez incompréhensible. Klasnic, qui évoluait depuis plusieurs matchs seul en pointe, était remplacé par le « jeune » roumain qui allait jouer, lui aussi, seul sur le front de l’attaque. Faire entrer Babovic, par exemple, dans le couloir gauche, et replacer Bagayoko dans l’axe, en soutien de Klasnic, aurait semblé plus judicieux et surtout plus audacieux. Faty pouvait sortir, Da Rocha aurait reculé d’un cran, dans un schéma tactique en 4-4-2, mais Baup avait décidé de conserver la même rigueur défensive.

Dans ce contexte, les actions chaudes se faisaient de plus en plus rares, même si Moullec (64e), Bekamenga (73e), puis Keserü (79e), faisaient passer quelques frissons aux supporters adverses. Malgré les efforts des Canaris, la finition et le réalisme n’étaient pas au rendez-vous. Trop de déchets techniques, pas assez de jeu rapide, vers l’avant, en une touche de balle, les empêchaient de faire la différence. Quant au TFC, il défendait son point du match nul, et plus rien n’était marqué.

Ce résultat ne fait les affaires de personne. Les Nantais stagnent en bas de tableau, tandis que les Toulousains perdent leur quatrième place au profit de Nice, à la différence de buts. Les deux formations devront attendre les résultats de ce dimanche, pour savoir si elles perdent encore du terrain. Le FCN pourrait être relégable en cas de victoire de l’ASSE face à Rennes, et de Valenciennes contre Nancy.

Baup joue petit bras

Le coach de la Maison Jaune devra revoir son plan de jeu, s’il veut espérer voir son équipe remonter au classement. Elie Baup explique qu’il ne peut rien faire de plus avant le mercato hivernal, mais n’est-ce pas une façon de se défausser de ses responsabilités quant à la qualité du jeu proposé ? Nous pensons que oui. Certes, Larièpe n’a pas fait un recrutement qui porte ses fruits, le groupe et les joueurs sont ce qu’ils sont, mais cela n’explique pas tout. Se borner à ne jouer qu'avec un seul attaquant, dans un faux 4-3-3, avec deux joueurs de couloirs qui n’en sont pas, tout ça est mis en place par Baup. Il fait ses choix, et ça ne donne pas grand chose, ni dans le jeu, ni sur le plan comptable.

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Pascal C.  ©   FCNhisto.fr  -  Le 9 novembre 2008