Le 8 décembre 2008

Le FC Nantes peut rugir de plaisir

FC Nantes 2-1 O Lyon :  Ligue 1 - 17ème journée

Le FC Nantes a fait tomber l’ogre Lyonnais. Incroyable, mais vrai ! Au terme d’un match certes moyen de la part des deux équipes, le FCN s'est sorti les tripes pour arracher la victoire. Les Nantais s’imposent grâce à un pénalty suite à une faute sur Bagayoko,  mais  nous  n’allons  pas  bouder notre plaisir.  Nous  retiendrons  surtout

l'envie, l’agressivité et la révolte des Jaunes qui se sont battus avec leurs armes.

Des Canaris courageux viennent à bout de Lyonnais brouillons

Au coup d’envoi, Baup avait décidé de revenir à un schéma en 4-2-3-1, avec le duo Da Rocha - N’Daw à la récupération, De Freitas en créateur  soutenu par Capoue côté gauche et Moullec dans le couloir droit, tandis que Djordjevic évoluait seul en pointe. Pour la première fois de la saison Klasnic débutait sur le banc. Pas de changement derrière, avec la reconduction logique de la charnière centrale Pierre - Poulard.

Coté lyonnais, outre les suspensions de Juninho et Govou, l’infirmerie, déjà bien garnie avec Benzema, Bodmer, Réveillère, Pjanic et Clerc, comptait un élément de plus avec le forfait de Mensah à quelques minutes du coup d’envoi. Puel se permettait le luxe de laisser Fred et Ederson sur le banc, laissant les clés du secteur offensif à A. K. Keita, Delgado et Källström en soutien de Piquionne, seul en pointe.

Une première mi-temps difficile

L’entame de match fut très difficile pour les Canaris. Les lyonnais imposèrent leur rythme d’entrée, et dès la première minute Piquionne se créa une bonne occasion suite à un bon travail de Källström. Quelques instants plus tard, ce fut le même Piquionne qui tenta une frappe captée en deux temps par Alonzo (6e).

Premier fait de jeu à la 9eme minute, quand Djordjevic et Cris se télescopaient involontairement, obligeant l’attaquant nantais à quitter les siens. Pendant de longues minutes les Canaris ont évolué à 10, ne sortant pas le ballon, alors que Bagayoko patientait pour faire son entrée en jeu, ce qui provoqua la colère de Baup envers ses joueurs.

Le FCN laissa passer la tempête lyonnaise et se procura quelques occasions (De Freitas 27e, Maréval 29e, Moullec 32e), mais sans réel danger pour la défense dirigée par Cris. Les Nantais ne se sont pas découragés, et Bagayoko se fit accrocher dans la surface par le capitaine lyonnais, mais l’arbitre ne bronchait pas, avant que N’Daw enchaîna d’une belle frappe, bien captée par Lloris (42e).

Sur la relance, Da rocha commettait une vilaine faute à 25 mètres du but d‘Alonzo… Une distance « juninhesque »… Mais en l’absence du Brésilien, le milieu de terrain Källström frappa le coup-franc que le portier nantais repoussa avant de constater l’apathie de sa défense, qui restait complètement statique, tandis que Piquionne (43e), en embuscade, expédia le cuir au fond des filets.

Monsieur Ledentu siffla la pause sur le score de 0-1 en faveur des joueurs de Puel. Les Canaris ont démontré de l’envie mais ont payé très cher une énième erreur défensive. Quant à l’ogre lyonnais, auteur de tant d’approximations dans le jeu, il reprenait peu à peu une forme normale, sans plus. L’OL était donc prenable…

Et Ivan redevint terrible

Au retour des vestiaires, le jeu était toujours aussi brouillon des deux côtés, et les Nantais peinaient pour se créer des occasions. Baup décida donc de lancer Klasnic à la place de Moullec (58e). Autant le coaching de l’homme à la casquette avait été critiquable contre Nancy, autant il fut payant contre Le Havre et il semblait avoir l’intention de travailler en ce sens face à Lyon. L’entrée en jeu de Klasnic, sous les applaudissements, confirma son inspiration puisque, sur son premier ballon, le croate pressa Toulalan qui commit une erreur dont profita Capoue, lancé comme une fusée entre deux défenseurs lyonnais, mais il échoua sur Lloris... Klasnic, qui avait bien suivi, propulsa le ballon dans le but vide (60e). Le moment que tout le « peuple » nantais attendait depuis 900 minutes était enfin arrivé ! Les supporters exultaient, Klasnic savourait sans être trop démonstratif.

L’égalisation réveilla la Beaujoire et tous les joueurs par la même occasion ! Sauf peut-être les Lyonnais, qui continuaient à enchaîner les déchets de toutes sortes, dans tous les secteurs de jeu. Puel procéda à deux changements coup sur coup, avec les entrées d’Ederson et de Fred, respectivement à la place de A. K. Keita (61e) et de Piquionne (65e). Le Brésilien ne tarda pas à faire peur à la défense nantaise… Une minute après son entrée sur la pelouse, il s’écroulait dans la surface suite à un duel litigieux avec Poulard. Monsieur Ledentu sanctionna l’attaquant lyonnais d’un carton jaune pour simulation, et Fred ne broncha même pas.

Les Nantais semblaient libérés, plus sereins, et l’exploit était palpable. Poulard (66e) montait de plus en plus et il tenta une frappe suite à un corner de De Freitas. Les Canaris multipliaient les offensives par l’intermédiaire de Capoue, très combatif, et dont l’entente avec Klasnic laisse entrevoir de bonnes choses pour la suite. Pour illustration, le croate (73e), à la limite du hors jeu, était bien servi par Capoue, mais il croisait trop sa frappe.

Les deux entraîneurs procédaient à leurs derniers changements, avec l’entrée de F. Santos en lieu et place de Källström (79e) et celle, peu convaincante, de Faty à la place de De Freitas (80e). On se dirigeait vers un match nul équitable, quand Bagayoko prit l’avantage à la limite de la surface de vérité, Gassama fit une faute de bras, l’attaquant nantais joua parfaitement le coup et se laissa tomber dans le rectangle, Monsieur Ledentu désigna immédiatement le point de pénalty. Une décision litigieuse, qui dans l‘instant peut être jugé sévère, mais qui est finalement logique quand on revoit différents ralentis de l‘action. L’arbitre était bien placé et a vu la faute de bras de l’arrière lyonnais, ce qui a suffit à justifier la sanction suprême. Klasnic (89e), en confiance après son premier but de la saison, s’empara immédiatement du ballon et prit ses responsabilités… Une feinte de l’œil et le croate transforma le coup de pied de réparation, offrant par la même occasion une victoire inespérée au FC Nantes.

C’est bon pour le moral !

Les Nantais se donnent un sacré bol d’air au classement et distancent les trois clubs relégables que sont Sochaux, Le Havre et Valenciennes, La Maison Jaune compte désormais 6 longueurs d’avance sur les Sochaliens, 18èmes au classement.

Tout n’a pas été parfait, loin de là, mais nous nous satisfaisons de cette victoire, car à défaut de produire du jeu, les joueurs de Baup se sont enfin révoltés et libérés après avoir été menés au score, et cela contre le septuple champion de France, s’il vous plait ! Cette victoire est une bouffée d’oxygène avant de se déplacer chez le rival rennais, invaincu en Ligue 1 depuis le 17 août 2008. Match perdu face à Grenoble (2-1) au stade des Alpes, pour le compte de la 2ème journée de championnat.

Nous nous réjouissons que Klasnic ait enfin trouvé le chemin des filets, que De Freitas ait la confiance de Baup, et que ce dernier oriente ses choix tactiques vers l’avant. Nous sommes contents de voir Capoue progresser match après match, et s’il pouvait apprendre à se maîtriser, il progresserait encore davantage. Mais ce match gagné face à l’Olympique Lyonnais est très bénéfique, le FCN se réconcilie peu à peu avec ses supporters. Un résultat nul à Rennes ferait encore davantage de bien… Et si après ça, la Maison Jaune s’imposait avec la manière face à Sochaux à la Beaujoire, pour le dernier match de l’année 2008, elle passerait l’hiver au chaud, et pourrait se projeter dans l’avenir avec, qui sait, davantage de stabilité…

FCN 2-1 OL : la feuille de match

FC Nantes - O Lyon, pour rugir de plaisir

L'historique entre Lyon et Nantes

Canarifrom91  ©   FCNhisto.fr  -  Le 8 décembre 2008