L'actualité 2008-09 du FC Nantes

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Le 12 avril 2009

TFC 1-0 FCN : Tout va très bien madame la Marquise...

Toulouse FC 1-0 FC Nantes :  Ligue 1 - 31ème journée

Pour le compte de la 31ème journée de L1, le FC Nantes rendait visite à un des cadors du championnat 2008-2009, le TFC et son goleador Gignac, meilleur buteur du championnat avec 18 réalisations au coup d’envoi. Elie Baup avait réintégré dans son groupe Aurélien Capoue et surtout Frédéric Da Rocha, absents face à Lille. La composition de départ du FCN

était résolument offensive avec deux joueurs de pointe, Bagayoko et Klasnic. Le match a démontré que ce n’était qu’un trompe l’œil tant le FCN s’est montré inoffensif… comme d’habitude serait-on tenté de dire !

Une première période… insignifiante

Que dire de cette première période, si ce n’est qu’il faut être sacrément passionné pour suivre ses couleurs jusqu’à l’autre bout de la France pour voir ce genre de spectacle. Alors, rendons hommage aux quelques irréductibles qui, on l’espère, ont pu au moins profiter un peu des charmes de la ville rose. Car en ce qui concerne le terrain, il ne s’est absolument rien passé pendant 40 minutes si ce n’est une équipe du FCN campée sur ses positions, attendant le TFC, peu en verve également, et ne sachant que faire du cuir lorsque celui-ci lui revenait dans les pieds… Désolant spectacle qui frise le néant footbalistique. La fatigue aidant, les velléités toulousaines ont commencé à se faire plus concrètes à la fin de la première période lorsqu’un très bon Braaten a commencé à prendre la mesure d’un Maréval combatif mais limité et abandonné par milieu Babovic. La première alerte est venue d’un corner coupé au premier poteau par Mathieu qui voyait sa tête passée de peu à côté du montant gauche d’Alonzo (40ème). Dans la foulée de cette première occasion, Braaten faisait « mumuse » sur le côté gauche de la défense nantaise  avant  d’adresser  un magnifique centre au cordeau à hauteur des 6 mètres que tout le monde était obligé de regarder passer, même Gignac malgré un bel effort de sa part (42ème). Le FCN pouvait regagner les vestiaires sur un score nul et vierge plutôt flatteur au vue de ces cinq dernières minutes.

Une seconde période… encore insignifiante !

Au retour des vestiaires, on pensait que le FC Nantes allait se montrer un peu plus entreprenant étant donné que le TFC ne semblait pas dans un grand jour. De plus, les quelques occasions toulousaines indiquaient que le schéma nantais n’était pas garanti 100 % hermétique, en particulier sur le flanc gauche nantais. Mais, c’est le coach toulousain, Casanova, qui est le plus prompt à réagir. Ayant constaté que son côté gauche était peu percutant, il décide de remplacer Bergougnoux, relativement transparent pendant les 45 premières minutes, par Mansaré. Cette entrée en jeu s’avère payante dès la reprise puisque ce dernier amène du dynamisme au sein de l’attaque toulousaine et un meilleur équilibre de l’équipe. Côté nantais, cet équilibre n’est toujours pas au rendez-vous mais on ne change pas une équipe qui… ne prend pas de but. Et c’est dans la continuité de la première période que, suite à une balle perdue par Bagayoko au milieu de terrain, Braaten se joue une nouvelle fois du côté gauche nantais pour servir Gignac qui a tout le temps de conduire sa balle avant d’ajuster un tir des 25 mètres à ras de terre qui vient buter sur le poteau gauche d’Alonzo avant de rentrer dans le but nantais (0-1 52ème). Le but est beau et Gignac est décidément un très beau joueur, comme l’atteste ce 19ème but personnel, mais que penser de la passivité nantaise sur ce but. Quoi qu’il en soit, il restait une demi-heure pour inverser la tendance et essayer enfin de se projeter vers l’avant concrètement. Ah sacrilège, se projeter vers l’avant, mais vous êtes tombés sur la tête mon bon monsieur… se projeter vers l’avant, ça veut dire s’exposer, vous ne vous rendez pas compte ! Et bien soit, continuons à rester prostrés proches de nos buts et prions pour qu’Alonzo ne se troue pas sur un coup-franc lointain vicieux comme celui de Didot (65ème), croisons les doigts pour qu’il réalise un arrêt réflexe digne d’un joueur de volley sur une déviation à bout portant suite à un corner (73ème), arrachons tout un champ de trèfles à quatre feuilles pour qu’il s’étende admirablement pour détourner un tir de Mansaré (78ème). Mais ne nous étonnons pas que le FC Nantes perde un nouveau match puisqu’il ne peut pas revendiquer une seule véritable occasion de but sur l’ensemble du match !

« Expliquez-moi car je chancelle ! »

Suite à cette parodie de football, c’est avec impatience que le supporter nantais attendait les explications du coach, englué dans son schéma de jeu triste et minimaliste, pour comprendre le pourquoi du comment. Et c’est avec une certaine stupéfaction que ce supporter apprend que son équipe « a montré une certaine cohérence en première mi-temps, était bien place avec même une bonne utilisation du ballon. Toulouse n'a pas eu une multitude d’occasions ». C’est beau comme du vent, mieux, c’est beau comme de l’air ! En somme, « Tout va très bien, madame la Marquise » ! Et Pourtant, comme l’interprétait Ray Ventura et son orchestre, la chanson précise bien « qu’on déplore un tout petit rien, un incident, une bêtise… » et c’est le vaillant Da Rocha, encore et toujours un des meilleurs nantais sur le terrain, qui nous le révèle en indiquant que « déjà que l'on a du mal à se créer des occasions, revenir à la marque était difficile. ». Voilà, tout est dit, sans occasion, pas de but et sans but, pas de bon résultat possible et sans bon résultat, une place de relégable qui échoit sur les épaules nantaises sans qu’il y ait matière à s’étonner. Car c’est ça le plus triste de cette pathétique histoire, le FCN est à la place qu’il mérite vu l’indigence de son jeu. Pendant que la Maison Jaune refuse de jouer, d’autres équipes comme Sochaux, Valenciennes ou encore Caen, pourtant à la rue il y a peu, se sont remises sur les bons rails en pratiquant un jeu basé sur la prise de risques, une notion qui semble à jamais bannie du vocabulaire nantais au grand dam de ses plus fidèles supporters.

TFC 1-0 FCN : la feuille de match

Le FC Nantes à Toulouse pour sauver sa peau

L'historique entre Toulouse et Nantes

Riki44  ©   FCNhisto.fr  -  Le 12 avril 2009

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