Le 29 septembre 2006

La grande lessive continue...

Serge Le Dizet s'en va, Georges Eo lui succède..

Denoueix.... Marcos... Amisse... Le Dizet... Eo... ensuite à qui le tour ? Moreau ? Et après ?... Bah,  après il ne restera plus rien de la Maison Jaune pâle, il faudra donc refaire les peintures et Gripond s'en chargera, en mettant du bleu azur et du blanc...

Le Dizet c’est fini, le feuilleton orchestré par Roussillon depuis la fin de saison dernière, aura donc pris fin ce matin. Ce n’est pas une surprise, certes, mais est-ce cela une politique qui prône la sérénité et la stabilité, mots chers au président du FC Nantes ? Si Roussillon avait mis en application ses actes avec ses mots, il aurait dû changer d’entraîneur à l’intersaison, et non pas après 7 matches officiels joués dans le nouvel exercice !

Le Dizet aura été sur le fil depuis sa prise de fonction, en janvier 2005. Depuis cette date, tout lui aura été reproché, ses choix tactiques, sa façon de gérer les entraînements, les recrues non titularisées, et même son passé de joueur du Stade Rennais. C’est dire comme au FC Nantes, on protège ses valeurs dans la sérénité et la stabilité…

Dans cette situation, devenue invivable depuis les mots de Dassault dans la presse, qui avait jugé le technicien nantais incompétent en se basant sur des « on dit », Le Dizet n’aura donc fait que passer, sans pouvoir travailler sur le long terme, politique pourtant essentielle pour le bon équilibre de la Maison Jaune.

Après Denoueix, Marcos, Amisse, c’est donc au tour de Le Dizet de payer la note, de porter seul les responsabilités d’une gestion du secteur sportif incohérente depuis près de 5 ans. George Eo prend la suite, une sorte d’intérim en attendant que la direction trouve un entraîneur à la hauteur de ses ambitions… Mais trouvera-t-elle un entraîneur assez fou pour venir se fourvoyer dans cette « entreprise » faite d’éternels changements et sans aucun respect pour les valeurs et l’histoire du club ?

Roussillon aurait donc agi dans l’urgence en nommant George Eo entraîneur, comme si les objectifs avoués du début de saison avaient une quelconque valeur. Finir 6ème du championnat avec une équipe renouvelée de moitié. Ce n’est pas de l’ambition, non, c’est du foutage de gueule ! La direction a bien acheté les supporters et certains d’entre eux auront cautionné cette politique opaque et mercantile. Réclamer la tête du coach, encore, après celles de Denoueix, Marcos et Amisse, mais à quoi jouent certains supporters, si ce n’est le jeu de la direction, qui compte encore Gripond dans ses rangs ?

Quant à George Eo, peut-on avoir du respect pour sa décision de prendre le relais ? N’était-il pas l’adjoint de Le Dizet ? N’est-il donc pas responsable en partie des mauvais résultats du début de saison ? Pourtant on peut croire que non, puisque Roussillon lui laisse les clés de la gestion du groupe professionnel.

Après avoir connu Suaudeau, Denoueix et après avoir été l’adjoint de Le Dizet, il accepte de prendre sa place. C’est plus que limite comme décision… Si monsieur Eo avait un peu d’amour propre, il aurait démissionné, refusant de succéder à l’un des derniers techniciens de la Maison Jaune, préférant laisser la direction trouver une solution à un problème qu’elle aura fabriqué en grande partie. En acceptant ce rôle que lui confie Roussillon, Eo a choisi de cautionner la politique de démolition orchestrée par l’actionnaire principal. Ce que fait monsieur Eo, en acceptant ce poste dans un tel contexte, peut-être jugé comme irrespectueux à l’égard du club et de son histoire, qu’il connaît pourtant depuis longtemps.

La solution serait peut-être que le FC Nantes soit relégué en Ligue 2, finalement. Peut-être qu’ainsi Dassault et ses hommes de mains partiraient vers d’autres horizons. Sinon, on peut penser que la crise va durer, comme elle perdure depuis 5 ans et l’arrivée de la Socpresse.

Refaire les peintures du club en bleu azur et en blanc, ça plairait peut-être à Gripond, le protégé de Roussillon, mais certainement pas aux fervents supporters de la Maison Jaune.

PC © FCNhisto.fr - Le 29 septembre 2006