Saison
1996-97
(Ligue 1)
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Le
groupe
:
Bjekovic
(11), Capron
(12),
Carrière
(2),
Carotti
(34),
Casagrande
(5),
Chanelet
(32),
Da
Rocha
(28), Decroix
(26),
Ferri
(33),
Gourvennec
(37),
Guyot
(25),
Landreau
(29),
Le Dizet
(22),
C. Le
Roux
(25),
Leroy
(10),
Lousouarn
(4), Makélélé
(36),
Mazzoni
(19),
Monterrubio
(4),
N'Doram
(35),
Pignol
(32),
Savinaud
(30),
Sellimi
(30)
et A.
Touré
(2).
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Entraîneur
: Jean-Claude
Suaudeau.
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Résumé
:
Champion
de France en 1995, demi-finaliste de la ligue des champions en 1996…
Avec leurs yeux de 2006, ils sont nombreux sans doute ceux qui aimeraient
revenir 10 ans en arrière afin de retrouver le FC Nantes en haut de
la vague. Et pourtant…
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L'été
1996 n’est pas des plus agréables sur les bords de l’Erdre. Alors que
le président Guy Scherrer laisse la présidence à Jean-René Toumelin
à l’issue de 4 années de bons et loyaux services, le club
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vit
une nouvelle
saignée : l’été précédent avait vu les départs de Christian Karembeu
(UC Sampdoria) et de Patrice Loko (Paris-Saint-Germain FC), celui-ci
voit s’envoler trois autres grands artisans du titre de 1995 : Benoît
Cauet (Paris-Saint-Germain FC), Nicolas Ouédec (RCD Espanyol), Reynald
Pedros (Olympique de Marseille). C’est en recrutant à l’extérieur que
le FCN va chercher à compenser ses départs : voici donc le Tunisien
Adel Sellimi, l’Argentin Javier Mazzoni, le Yougoslave Nenad Bjekovic
et le Lorientais Christophe Le Roux.
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Septièmes
du dernier championnat de France, les Canaris ne sont donc pas qualifiés
pour une coupe d’Europe. En fait, si : ils sont invités à disputer la coupe
Intertoto, organisée en plein été par l’UEFA depuis la saison précédente
pour distribuer quelques strapontins vers la coupe de l’UEFA. Le premier
tour consiste en une poule de 5 équipes, où chacun doit se rencontrer une
fois, soit chez l’un, soit chez l’autre (sur le modèle du tournoi des cinq
nations en rugby). Le FC Nantes sort en tête de son groupe à l’issue d’une
victoire en Norvège, face au Lilleström SK. Au deuxième tour hélas, la confrontation
avec le Standard de Liège, plus classique puisque organisée par matches
aller-retour, sonne déjà le glas de la campagne européenne. Nous sommes
le 31 juillet.
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Place
donc au championnat de France, qui occupera toutes les pensées des Jaunes
pendant de longs mois, aucun tour de coupe nationale n’étant programmé
avant la mi-décembre. Le calendrier leur a réservé un choc pour la première
journée de championnat : c’est l’AS Monaco de Jean Tigana qui vient
les défier… et leur infliger leur première défaite à domicile de la
saison (1-3). La première, dis-je, car Lens et Metz viennent aussi s’y
imposer dans les semaines qui suivent, tandis que Lyon et Rennes décrochent
le match nul. Les résultats obtenus à l’extérieur durant les deux premiers
mois de compétition n’étant pas meilleurs (défaites à Paris et au Havre,
nuls à Cannes et à Auxerre), le FC Nantes, avec au compteur 4 malheureux
points et aucune victoire en 9 journées de championnat, aborde le mois
d’octobre en position de relégable.
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La
Beaujoire râle, les Canaris paraissent cuits (comme on l’entend souvent,
cette expression, dans la bouche de nos adversaires jaloux !). Ils viennent
pourtant, sans le savoir, de donner le départ d’une formidable série
de matches sans défaite. Après ceux d’Auxerre et de Rennes, un troisième
nul est en effet obtenu à Bastia, dans un déplacement qui s’annonçait
délicat et qui voit un jeune gardien (qui a signé quelques mois plus
tôt son premier contrat professionnel), aligné pour la première fois
en championnat pour pallier l’absence de Dominique Casagrande blessé,
stopper un penalty tiré par Ljubomir Moravcik. Mickaël Landreau restera
près de 10 ans le maître de la cage nantaise.
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Dix
matches ont eu lieu, soit un peu plus du quart de la saison, et pas
la moindre victoire nantaise. Elle arrive enfin face à Nice, trois jours
après le retour de Corse, et elle est démesurée : 7 buts, inscrits par
7 buteurs différents, donnent à ce succès une portée historique : cela
faisait 15 ans qu’on n’avait plus vu les Jaunes marquer autant de buts
en une seule rencontre de championnat. La saison est enfin lancée :
Bordeaux, Strasbourg, Nancy, Cannes viennent à leur tour s’incliner
à la Beaujoire, tandis que Marseille, Lens, Lyon tombent chez eux. Et
ceux qui, à domicile comme à l’extérieur, ne s’inclinent pas, s’en tirent
au mieux avec un nul. Alors qu’arrive la trêve de Noël, les supporters
ont retrouvé leur FCN.
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Le
début de l’année civile 1997 est dévolu aux coupes nationales : Nantes
se déplace à Louhans-Cuiseaux en coupe de la ligue, et à Vitrolles en
coupe de France. Pour deux éliminations particulièrement peu glorieuses.
« Nous ne sommes pas une équipe de coupe », dit-on à l’envi en Loire-Atlantique.
Un serpent de mer qui résonne bizarrement dans nos oreilles de 2006…
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De
fait, le retour au championnat fait du bien aux Canaris, qui reprennent
leur marche en avant, progressant constamment au classement. Leurs performances
à l’extérieur sont les plus remarquables : 7 victoires et 1 nul en 8
déplacements consécutifs à Lens, Lyon, Metz, Rennes, Nice, Bordeaux,
Strasbourg et Nancy entre décembre et avril !
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A
domicile, les résultats sont un peu en retrait : des équipes comme Le
Havre ou Caen parviennent à arracher le nul. Il faut dire que sur le
terrain, l’équipe n’a plus grand-chose à voir avec celle qui a baladé
ses adversaires deux ans plus tôt. Depuis l’automne, Coco Suaudeau a
dû se résoudre à faire évoluer Japhet N’Doram, le meneur de jeu de l’équipe
championne de France en 1995, seul en pointe, eu égard aux piètres performances
de Javier Mazzoni et de Nenad Bjekovic. Et oui, certains l’ont peut-être
oublié, mais en 1996-97, l’équipe de Coco Suaudeau joue en 4-5-1…
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A
l’issue de la 37ème journée de championnat, conclue par une victoire
sur Montpellier à la Beaujoire, les relégables de l’automne occupent
la 2ème place du championnat. Ils sont donc virtuellement qualifiés pour le tour préliminaire de la prochaine
ligue des
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champions, et le
seront assurément s’ils remportent leur dernière rencontre. La tâche
est plus compliquée qu’il n’y paraît, quand on se rappelle que le premier
adversaire de la saison avait été l’AS Monaco ; il faudra donc s’imposer
au stade Louis-II, où les joueurs de la Principauté fêteront leur 6ème
titre national !
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Le
match le plus important de la saison, les Jaunes le disputent donc le
24 mai, sur la Côte d’azur. Comme dans un rêve, Claude Makelele ouvre
la marque très tôt, tandis que le concurrent direct des Canaris, le
Paris-Saint-Germain FC, est mené à domicile par Strasbourg. C’est finalement
un cauchemar pour la Maison jaune, Monaco égalise, de son côté Paris
s’impose 2-1. Un but valable, inscrit par Christophe Le Roux et qui
aurait donné la 2ème place au FCN, est refusé par l’arbitre. Il faut
prendre tous les risques, Mickaël Landreau monte… Dans les arrêts de
jeu, Sonny Anderson marque dans le but vide. Nantes a tout perdu : une
victoire à Monaco, une qualification pour la ligue des champions, une
série de 30 matches sans défaites (à seulement 2 matches du record de
1995 !), tout en ayant des raisons de s’estimer volé.
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En
fait, les Canaris ont perdu plus gros encore : Claude Makélélé est en
partance pour Marseille, Japhet N’Doram est annoncé à Monaco. Et dans
quelques semaines, Coco, lassé, démissionnera. Mais je m’arrête là :
c’est l’histoire d’une autre saison…
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Pretty
Boy © FCNhisto.fr
- Le 26 mai 2006
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Les
détails
de la saison :
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Championnat
Ligue 1
Coupe
de France
Coupe
de la Ligue Buteurs
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Suaudeau
monte au créneau
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